L'Observateur de l'Arrageois du 18 juin 2008

Une association arrageoise vient en aide au Togo

L'ESSOR DU TOGO

Une petite association avec un grand projet : l’éducation des enfants et surtout des filles au Togo. Avec un joli bilan.

L'association Essor a été créée en l'an 2000.

Elle met en place des partenariats avec des écoles et des villages togolais. Aujourd'hui, l'association travaille en partenariat avec sept écoles et deux villages dans divers domaines : santé ou éducation.

Ses activités se déclinent comme suit : envoi de médicaments, fabrication de tables bancs, envoi de livres scolaires, de matériels informatiques, création de centres de loisirs, etc.. Essor mène aussi des actions précises au profit des jeunes filles les plus défavorisées dans les pays très pauvres, rencontrant aussi des problèmes économiques, culturels et politiques.

Parmi les récents projets au Togo on peut citer la participation de l'association à la construction et l’aménagement d'une maison de quartier avec une association togolaise qui s'occupe d'une centaine d'orphelins d'un quartier pauvre.

L'inauguration de cette maison doit se faire prochainement. Il y a peu, une quinzaine d'ordinateurs ont été envoyés à une ONG togolaise qui fait de la formation et de l'initiation à l'informatique et qui mène des actions pour les droits des enfants.

Un autre projet en cours de réalisation concerne un partenariat avec. une école de. quartier, l’école jean Piaget

L'association prend en charge la scolarisation d'une cinquantaine de filles. Essor a embauché un professeur de physique-chimie et une couturière. Du matériel scolaire a déjà été envoyé.

Tout cela se mêle à des actions individuelles, surtout auprès de jeunes filles : règlement de frais d'inscription à l'université ou au lycée, inscription à des cours de perfectionnement, etc..

Il faut financer tous ces projets et les subventions sont rares. L’argent provient du travail mené par les volontaires de l'association. La formule retenue depuis des années ? La récupération de vieux papiers vendus et recyclés. L'argent de cette vente permet de financer les projets menés au Togo. Chaque semaine, la récupération de papier tourne autour des 10 tonnes! Ce «travail» demande du temps et des outils comme les fourgons qu'il faut aussi financer...

Heureusement les bénévoles de l'association s'investissent sans compter (plus de 40 heures par semaine) pour que les enfants du Togo sourient toute leur vie.

40 filles scolarisées dans un quartier pauvre

Les filles sont encore trop exclues du système éducatif.

Au Togo près de la moitié des enfants scolarisés quittent l'école avant d'atteindre le cours élémentaire et seul un quart obtiendra le certificat d'enseignement du premier degré.

Dans ce contexte difficile, ce sont les filles qui payent le prix le plus fort à cette absence d'école.

Le taux de scolarisation y est très bas. Dans certaines régions, une fille sur deux n'est pas inscrite. Les filles abandonnent les classes après trois premiers niveaux du cours primaire. Dans les villages, les filles et les femmes mènent plusieurs activités. Les filles sont très sollicitées pour les travaux domestiques et champêtres, ce qui les empêche d'avoir accès à l'école.

Pour cette année 2007-2008, Essor a centré des actions très fortes sur la scolarisation des filles : une quarantaine de filles d'un quartier pauvre de Lomé sont scolarisées et prises en charge depuis la rentrée de septembre. Du personnel enseignant est embauché et même une couturière.

Les filles auront accès à un apprentissage de la couture au cours de l'année. Leur uniforme scolaire sera fait sur place à un coût très bas. Des enfants ne peuvent aller à l'école car les familles ne peuvent acheter l'uniforme scolaire obligatoire au Togo.

Selon Jean-Marie Dhainaut, le président d'Essor, « une petite contribution, certes, sachant qu'il faudrait aussi valoriser l'image des femmes, alléger les tâches des filles et des femmes, revoir le statut des femmes, améliorer les revenus ... pour favoriser la scolarisation des filles »

 Article de l'Observateur de l'Arrageois du 18 juin 2008